25% de démissions chez les élus communaux dans le canton de Fribourg en 2 ans 1/2. Ce constat frappant était au coeur du sujet de l’émission Mise au Point de la RTS diffusé samedi dernier. Les difficultés de recrutement de nombreuses communes atteignent un seuil préoccupant, notamment dans les plus petites localités. A Fribourg, près d’un élu sur quatre a ainsi claqué la porte du bureau communal et le rôle de syndic semble ne plus faire rêver. Ce constat rejoint celui du journal Le Temps qui avait récemment évoqué le sujet. Surcharge de travail, difficulté à concilier vie politique, professionnelle et privée, diminution du prestige social autrefois lié à la fonction, complexité croissante des tâches, manque de soutien: les raisons invoquées interpellent dans un pays où l’engagement de milice de nos politiciens est fortement ancré.
Pour sortir de cette situation, les communes devraient-elles davantage fusionner pour atteindre une masse critique suffisante? Doit-on professionnaliser le travail des exécutifs comme cela se fait de plus en plus dans les grandes villes de Suisse ou au contraire faut-il plutôt professionnaliser les services communaux afin de décharger des élus de milice qui puissent se consacrer ainsi pleinement à leurs tâches plus stratégiques?
A ce sujet, le point de vue de Didier Castella, Conseiller d’Etat fribourgeois en charge des institutions, apporte un éclairage intéressant sur la situation de son canton. A noter que les citoyens de la capitale devront prochainement se prononcer sur la professionnalisation ou non de la fonction d’élu municipal.
Les jours du système politique suisse de milice sont-ils comptés? Retrouvez l’intégralité du sujet en vidéo.